Qu'est ce qu'un risque majeur ?

Mis à jour le 01/12/2022

Notions d’aléa, d’enjeu et de risque majeur

On appelle aléa la possibilité de l’apparition d’un phénomène ou événement résultant de facteurs ou de processus qui échappent au moins en partie à l’homme.
Les enjeux, ce sont les personnes, biens, équipements, environnement susceptibles de subir les conséquences de l’événement ou du phénomène.
Le risque est la confrontation en un même lieu géographique d’un aléa avec des enjeux.

Le risque majeur présente une faible probabilité d’occurrence mais une forte gravité en raison des enjeux touchés.

Il se caractérise donc :
• par de très nombreuses victimes dans un seul accident ;
• et/ou des dommages importants pour les biens ;
• et/ou des dommages pour l’environnement ;
• par une désorganisation et une insuffisance des moyens locaux, pouvant conduire à une situation de crise.

Une échelle de gravité des dommages a été établie par le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Le tableau ci-dessous classe les événements naturels en six classes, de l’incident jusqu’à la catastrophe majeure :

Haroun Tazieff en donnait quant à lui une définition plus personnelle : « Les sociétés modernes sont menacées non seulement par les risques naturels classiques que la technique ne permet pas de maîtriser complètement comme les inondations, les tremblements de terre, les cyclones, etc., mais encore par les risques qualifiés de risques technologiques qui sont inhérents aux activités humaines comme les usines, les centrales, les barrages et les transports. La seule façon d’éviter, autant que faire se peut, ces catastrophes ou ces accidents graves ou d’en limiter les effets, c’est de s’y préparer sans esprit catastrophiste, mais avec lucidité et détermination  ».

Le risque est donc la confrontation d’un aléa avec des enjeux.

Les différents types de risques auxquels chacun de nous peut être exposé en permanence sont regroupés en grandes familles :
• les risques naturels : tempête Xynthia en 2010, inondation dans les Alpes-Maritimes en 2015 ;
Ils regroupent les avalanches, les feux de forêt, les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, les tempêtes, les séismes et les éruptions volcaniques.
• les risques technologiques : Tchernobyl en 1986, AZF en 2001 à Toulouse, Fukushima en 2011 ;
Ils regroupent les risques industriel, nucléaire, de rupture de barrage, ainsi que les risques liés au transport de matières dangereuses.
• les risques liés aux conflits : attentats du 11 septembre 2001 à New York ;
• les risques courants : accidents domestiques, accidents de voiture…
• les risques sanitaires : COVID 19, épizootie animale…

Les risques liés aux conflits, courants et sanitaires ne seront pas étudiés dans le présent document. En effet, le DDRM répertorie seulement les informations essentielles sur les risques naturels et technologiques majeurs du département, pouvant être localisés à l’échelle communale. Or, les risques ci-dessus sont des risques diffus.

Dans le département de la Drôme, tous les risques majeurs sont potentiellement présents à l’exception des risques volcanique et cyclonique.

Les risques sont de faible occurrence mais correspondent à des aléas sérieux et à fortes conséquences.

Parmi les risques naturels, ce sont les inondations qui apparaissent comme l'aléa prépondérant pour le département.

Les bassins de risques industriels et nucléaires recouvrent les zones de fortes densités de population.

Comment se prémunir des risques majeurs ?

Afin de limiter dans les faits les conséquences des risques majeurs, deux démarches sont suivies.
La première consiste à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour réduire les effets des risques. Cela passe par :
• une meilleure connaissance des aléas (études, sciences…) ;
• la réduction de notre vulnérabilité collective (maîtrise de l’urbanisation, dispositifs de surveillance, moyens de prévention, ouvrages de protection…) ;
• une meilleure adaptation dans la distribution des secours pendant l’événement (gestion de crise, planification…) ;
La seconde logique d’actions est d’informer et de former la population le plus largement possible aux risques majeurs qu’elle encourt au quotidien afin de cultiver sa mémoire du risque.
C’est l’information préventive.